PHILIPPE PRADALIE






     Philippe Pradalie dans son atelier.Autoportrait




Né en Avignon 1938

Vit et travaille à Paris et à Clermont l'hérault

1958: Prix Paul Ricard. Ile de Bendor, Bandol

1961: Lauréat de la deuxième biennale de Paris

1962: Prix René Pous. Collioure




Le Temps suspendu de Philippe Pradalié


"Philippe Pradalié se forme à Montpellier à la fin des années 1950 dans ce magnifique creuset artistique qui vit naître, à l'ombre de Descossy, alors directeur de l'école des Beaux-Arts, des talents aussi sûrs que Claude Viallat ou Vincent Bioulès. C'est aux côtés de ces derniers et de la «bande des nancéens» qu'on le retrouve en 1958 pour l'exposition collective Jeune peinture à Montpellier. A la fin des années 1960, alors que ses amis s'engagent avec passion dans l'aventure de Supports-Surfaces, Pradalié prend ses distances avec la peinture pour voyager -surtout aux Etats-Unis-, et explorer d'autres voies comme la vidéo et la création d'objets et mobiliers multiples pour l'Atelier A François Arnal. En 1976 l'artiste revient à la peinture, et l'année suivante, il réalise sa première exposition personnelle au musée Fabre.


Au cours des années 1980, ses tableaux prennent pour motifs ses voyages, notamment en Italie ou en Tunisie, mais aussi son Midi natal : mazets languedociens, coins de jardins, serres ou encore vues de Montpellier, comme en 1989 dans l'exposition sur ce thème à la galerie Saint-Ravy Demangel.
Suivra, en 1994, l'importante exposition du musée Paul Valéry à Sète, qui mettait en scène les franges industrielles du port méditerranéen baignées dans une lumière chaleureuse, et qui marquait indéniablement une étape importante dans son parcours de peintre. Dès lors, son travail vit au rythme des migrations saisonnières entre le domaine de Fouscaïs, près de Clermont-l'Hérault, et Paris...





      Café Verny en Eté. Huile sur toile.130x162cm.





..Comme au temps de Manet, ce qui nous frappe, en regardant les tableaux de Pradalié, c'est son parti pris de neutralité esthétique qui est une des caractéristiques essentielles de l'art moderne...

Quand Pradalié s'en retourne à Paris, une fois passés les mois d'été, son attention se porte volontiers du côté du jardin des Tuileries, un des lieux, là aussi, parmi les plus célèbres de la capitale mais qui est aussi étroitement lié
au mouvement impressionniste à travers les exemples illustres de Monet, de Renoir ou de Pissarro. 

Chez lui pas de vue plongeante, pas de touche déliée ni d'exubérance atmosphérique, mais au contraire une volonté de coller  au plus près du motif, presque au ras du sol, dans la quête d'une sorte d'ascèse picturale qui ne retient de la réalité que  quelques signes essentiels : troncs dépouillés des arbres, fauteuils métalliques, palissades, traces dans la neige. Peu, voire pas du tout de présence humaine. La ville  bouillonnante s'est comme vidée de ses habitants et ressemble plutôt à un coin quelconque de campagne française en hiver. Irrémédiablement abandonnée et silencieuse.


Cette volonté de réduire les apparences du monde à quelques formes simples et élémentaires n'est nulle part plus évidente chez Pradalié que dans ses recherches autour du port de Sète qui caractérisent son travail du début des années 1990 étude indépendante.




                                                                        Installation Portuaire.Huile sur toile. Musée Paul Valéry. Sète




... Le réalisme qu'on pourrait qualifier de « minimaliste » de Pradalié a de quoi déconcerter notre époque saturée d'images photographiques et qui depuis belle lurette se moque bien des qualités d'imitation
d'un peintre. Pourtant la peinture de Pradalié intrigue et fascine à la fois, par son rejet de toute psychologie,
son exécution plate, comme dépassionnée, qui préserve çà et là quelques beaux morceaux de peinture aussi précieux qu'insolites. Cette aisance à s'approprier si facilement les composantes de la réalité lui permet aujourd'hui d'aller encore plus loin, jusqu'aux frontières de l'allégorie."


Extraits du texte de Michel Hilaire, Conservateur Général du patrimoine, Directeur du musée Fabre Montpellier.





 Camille. Huile sur toile 162x114cm







 Huile sur toile. 162x114cm






Mariage 2008. Huile sur toile 205x270cm  Musée Fabre. Montpellier






Philppe Pradalie réalise des portraits sur commande.

Formats: 162x130  130x97 





Romane 2011. Huile sur toile. 92x73m