JEAN-JACQUES GUIONNET



             " Souvent l'artiste se transforme en compositeur ou poète parce qu'il souffre d'être condamné au silence" 



 Homme couché. Lambda contrecollé sur aluminium ou diasec. 50x75 ou 75x100



Jean-Jacques Guionnet a parcouru le monde une quinzaine d'années animé de passions aussi diverses que la minéralogie, l'anthropologie ou l'histoire des civilisations. Ses premières réalisations picturales interrogent la représentation de l'espace dans la peinture abstraite  (1982-1986). Suivent plusieurs périodes abstraites pendant lesquelles il utilise de nombreuses techniques et supports. 

De 1993 à 2002 il réalise de grandes toiles matiéristes avec des pigments broyés, c'est la période dite: "bleu- outremer." 

En 2002, il expérimente d'autres mediums et peint sur plexiglas. Depuis 2005, au moyen de la photographie numérique, il poursuit ses recherches optiques avec le plexiglas où la spatialité conjugue transparence et reflets.

Dans la série "Reflets composés"(2007) un dispositif est conçu pour" fabriquer des reflets"  et la photographie en restitue les possibilités.  L'artiste fouille plus encore sa passion pour le formalisme abstrait et l'approche sensible des phénomènes colorés.


Quadrige 2007. Lambda contrecollé sur Diasec. 100x150 ou 120x180

Quadras Lambda contrecollé sur Diasec. 34x49 ou 50x75


Coalescence 2007 Lambda contrecolllé sur diasec.  100x150 ou 166x250



                          La série "Paysages réfléchis" (2006) par un dispositif en plexiglas, superpose deux réalités: 

                                                                   une image abstraite et une image de paysage.   


    

Paysage réfléchi 2006 . 80x80 ou 100x100

     Belle en son miroir. 56x80



Les photos numériques sont principalement éditées en 5 exemplaires, plus 2 épreuves d'artiste.  Les tirages réalisés  avec le procédé Lambda sont contrecollés sur " Dibond" ou "Diasec". Le résultat est une photo mat ou brillante, montée sur chassis en aluminium,  signée et numérotée. 

"Le diasec est un procédé de marque déposé spécialement étudié pour la mise en valeur et la conservation de photographies. Le tirage est collé par sa face image contre une plaque de methacrylate transparente et anti UV. Une plaque d'aluminium est collé au verso du document pour le protéger. Sur le plan technique,  le Diasec est plus résistant que le verre. L'oeuvre bénéficie ainsi d'une protection maximale. Sur le plan artistique,  le contraste et les couleurs sont magnifiés et les détails les plus fins accentués."            

           En 2011, Jean-Jacques Guionnet réalise des vidéos en collaboration avec Raphaël Isdant pour l'écriture logicielle


Homme irradié



PARIS ART

Communiqué de presse 
Reflets Composés 

Les notions de clarté et d'opacité, de matérialité et d'immatérialité, d'apparition et de disparition sont au cœur des problématiques de Jean-Jacques Guionnet. Depuis 2005, l'artiste met en place un dispositif pictural lié à la superposition de strates, jouant sur les transparences et les reflets des matériaux ainsi que sur les densités de la couleur. La lumière est le facteur déterminant, c'est la diffraction des rayons qui produit un lien entre les épaisseurs en faisant fusionner les couleurs. Le jeu d'apparition et de disparition révèle la multitude des possibilités d'appréhension de l'œuvre en une sorte de succession de coupes géologiques fugitives.
Dans ses nouvelles séries intitulées « Reflets composés » amorcées en 2006, il s'agit de reflet dont nous ne connaîtrons jamais l'objet, seule l'image altérée par la matrice est visible et déploie le chatoiement de ses couleurs : Image réfléchie ou réverbération nous ne le saurons jamais. L'image obtenue est peut-être la mise en abîme d'un autre reflet ? L'objet réfléchi se décompose, s'inverse, se concentre ou s'atténue. Le dispositif mis en place par Jean-Jacques Guionnet fonctionne comme une machine à abstraire des éléments du réel : Guionnet crée des abstracts. Les photographies ne sont que des réminiscences de ce dispositif. A la manière des impressionnistes qui tentaient de capter les différentes variations de la lumière et de l'altération du décor en conséquence, Guionnet retranscrit un univers incorporel où seule la lumière et ses couleurs subsistent, la matrice qui provoque ces reflets, en sollicitant notre imaginaire, peut laisser penser par similitude à des nappes d'huiles ou bien à des apparitions fantomatiques de reflets translucides.

La matérialité n'est donc pas absente ni refusée car c'est d'elle que naît l'image, le réel est juste différé. Par la prédétermination du réflecteur (dont les motifs sont fonction du résultat souhaité par l'artiste : quadrige, losanges…), la lumière épouse les formes et fait ressortir le motif. Du miroitement à la transparence, avec le reflet nous sommes bien dans le virtuel et Jean-Jacques Guionnet repose la question de l'opposition actuel/virtuel. Le reflet induit une prise en compte par l'artiste de la notion de distance et interroge notre perception en une sorte d'énigme visuelle. La fugacité domine mais est cristallisée lors de la prise de vue photographique pour s'offrir à nous.



Accrochage Jean-Jacques Guionnet