Mercredi 23 juillet 2014 05:42

La force de la philosophie malgache éclaire le Centre culturel

Denis Perrot, Christian Raherivelo et François Tanné ont inauguré l'exposition ouverte au CCER jusqu'au 8 août.

Deux artistes exceptionnels exposent un échantillon de leurs oeuvres au Centre culturel Ernest-Renan (CCER).

Samedi soir, lors du vernissage, l'allocution de François Tanné, le président, a été à la hauteur du talent des maîtres de leur art. Denis Perrot, bien connu à Tréguier, professeur d'art plastique au CCER, présente une série de sublimes portraits en noir et blanc. Des huiles, encres et gouache.

Denis, franco-malgache, a commencé il y a vingt ans par la sculpture, où il excelle, comme dans sa peinture. François Tanné confirme : « Denis est ici chez lui, venu de la grande île du sud de l'Océan indien, comme son ami Christian Raherivelo, peintre et poète. » Les qualificatifs de ses tableaux tournent autour de « Magnificence, luxuriance, impressionnant... » par ces notions de volumes, de rythme, dignes de l'école de Victor Vasarely, un des pionniers de l'art cinétique


Christian Raherivelo travaille essentiellement le camaïeu de couleurs dans ses tableaux, construits, vibrants par ses dégradés qui donnent toute la lumière au tableau. Licencié en lettres modernes et diplômé de Sciences-Po, le franco-malgache, né en France et vivant à Alès, est héritier des impressionnistes, du fauvisme, de l'art nègre. Mais aussi du classicisme dans la perfection du dessin. L'excellence.

    Jusqu'au 8 août, au Centre culturel Ernest-Renan, rue de La Chalotais, de 10 h à 13 h et de 16 h à 19 h.


Magazine des Beaux-Arts

Jean Luc Guin'Amant & Dominique Legros du 1er au 30 juin

Publié le 14 janvier 2008 par Omega

Jean Luc Guin’Amant peinture à l’huile papiers technique mixte;Très créatif, au travers de l’abstraction, il travaille différentes techniques et matières. Les papiers, les toiles, les parachutes, l’aluminium sont utilisés pour leur transparence… Il réalise des installations, comme, au Festival du Vent de Calvi avec ses toiles de parachutes. Quand la tempête a déchiré les tissus, l’installation s’est reconstruite autrement. Splendide !Son abstraction est multiple, elle nous offre un univers foisonnant qui nous ouvre la seule porte qui vaille, celle qui nous permet de nous rencontrer nous-même.On peut l’appeler dès le départ «artiste migrateur » accompagnant ses œuvres sur tous les continents. Nombreuses expositions de la Floride à la Suéde. France Villa Tamaris. La Seyne sur mer / Médiathéque de Taverny / Galerie Odile Mauve Paris, Galerie Solange Erez,Boulogne Billancourt / Fondation Le Mas des graviers, Pourrières / Galerie Pascal Vanhoecke , Cachan …Hollande Galerie Wind. Soest. Italie Galerie Spaziotemporenao. Milan. Suède Galerie Bergman. Stockholm / Galerie Ericsson/ Galerie Nord. Orebro /Galerie Sjöhästen. NyköpingU.S.A. Galerie De Graaf. Saugatuck / East Palm Beach . Floride. …Dominique Legros céramiste. Son travail est assez singulier. Des pièces d’art mural souvent carrées, presque toujours craquelées, accrochées au mur parfaitement blanc. Des pièces rondes, si grosses qu’on peut les mettre au sol, à l’aspect lisse avec une petite partie travaillée, de fines craquelures, des effets de matières… D‘autres séries ressemblent plus au végétal, aux cratères, avec des oxydes saisissants. Dominique Legros a choisi d’enseigner son art à des stagiaires de toutes origines dans son atelier entouré de roses, non loin de La Borne. Dans son atelier ses « terres » se regardent dans le silence intérieur, sans interprétation langagière. L’émotion est là. Bien-être, sérénité, énergie. Le calme règne.


Univers des Arts. Mars 2011. Exposition Michel Biot . Maison Lafitte. Centre Ian Celevici. 

Bertrand Duplessis et Michel Biot dans l'atelier


Les peintres comme les poètes nous restituent la grandeur des origines. C'est ce qu'écrit ou peu s'en faut le philosophe Gaston Bachelard. Et combien il a raison! Le regard que porte Michel Biot sur les "Eléments" relève de cette remarque. Il a l'art de saisir dans la nature ce qui, chez les musiciens, relève de la sonorité(...) Son oeuvre traduit donc l'écoute du peintre traduisant les origines du monde. Le peintre travaille la couleur autant que la matière. Il sait- il le prouve- que c'est la couleur qui elle, travaille la matière; qu'elle est un constant échange de forces où la pâte et la lumière sont en concertation (...)Pour un tel peintre, la couleur a une profondeur, une épaisseur; elles explosent dans une dimension tellurique(...) A la suite d'un Van Gogh qui nous a révélé une sorte d'ontologie de la couleur, Michel Biot s'attaque quand bon lui semble au feu, à la fusion, au cosmos. On dirait qu'il veut atteindre les étoiles. Jamais il ne cède à une couleur spontanée, il faut qu'il l'ait voulue, qu'il l'ait "travaillée", alors elle s'impose d'autorité. Pour ce peintre quêteur d'absolu, quelque soit le thème traité, la couleur est une irradiation.  Bertrand Duplessis 




                La Gazette Drouot. Lydia Harembourg.  Michel Biot "La vie des éléments." 

Galerie Etienne de Caussans. Décembre2103.

                                                 


Michel Biot, dont les racines plongent dans le Sud de la Bourgogne, exerce aujourd’hui dans son atelier de Boulogne-Billancourt, ville qui accueille beaucoup d’artistes. 

Le peintre, dont l’univers se nourrit de la vie intérieure des éléments de la nature, a dès le départ été enthousiasmé par un travail sur des thématiques de recherche de l’INRA. Dès lors, une rencontre, des échanges et une collaboration sympathique et fructueuse s’engageaient. 

« Ma vocation de peintre a commencé dès l’âge de 8 ans, avec dès le départ une émotion forte devant les éléments vivants et de renouvellement de la nature. J’observais les insectes à l’aide d’un microscope et dessinais les élytres, les yeux, les antennes… Je n’ai cessé depuis de peindre, de regarder, de m’émouvoir, de dessiner et de réaliser que si le grain ne meurt la plante ne vivra pas. D’où cet amour pour les vieilles souches, les racines, les ravinements, la vie intérieure des éléments de la nature ».

« Lorsque j’ai une émotion, j’ai toujours envie de la transmettre. Le peinture pour moi c’est la transmission aux autres d’une émotion, d’un ressenti ».

« Je dessine beaucoup dans la nature. Je fais des croquis et prends des notes. Le dessin oblige à être attentif et à faire que le crayon monte comme la sève dans la feuille ».

Son approche a-t-elle quelque chose de scientifique ? « Je suis plus dans le domaine des sens, de la phénoménologie que de la science, mais cela se rejoint peut-être, notamment sur le plan de l’observation, la curiosité ».

« …la chair de chaque couleur, de chaque son, de chaque texture tactile, du présent et du monde, c’est que celui qui les saisit se sent émerger d’eux par une sorte d’enroulement et de redoublement, foncièrement homogène à eux, qu’il est le sensible même venant à soi, et qu’en retour le sensible est à ses yeux comme son double ou une extension de sa chair… …Chaque paysage de ma vie, parce qu’il est, non pas un troupeau errant de sensations ou un système de jugements éphémères, mais un segment de la chair durable du monde, est prégnant, en tant que visible, de bien d’autres visions que la mienne ; et le visible que je vois, dont je parle, même si ce n’est pas l’Hymette ou les platanes de Delphes, est le même numériquement que voyaient, dont parlaient Platon et Aristote… »



                                                       

ouest-France. Juillet 2013

Michel Biot peint toute la subtilité de la nature

Artiste de renommée internationale, dont les oeuvres figurent entre autres au musée d'Art Moderne de Paris, au musée des Beaux-Arts de Dijon, ou ont été acquises par le Ministère de la Culture, le Fonds National d'Art Contemporain ou encore les musées de San Francisco et de Sao Paulo, Michel Biot a peint plus de 6 000 oeuvres. S'il présente aujourd'hui certaines d'entre elles au manoir de Kergrec'h, c'est parce qu'il a trouvé là un véritable écrin, superbement restauré, pour y accueillir des oeuvres qui conjuguent à la fois la puissance, voire la violence du mouvement de la nature aussi bien que le calme d'un pâle soleil. L'exposition est ouverte jusqu'au 15 septembre, au manoir.



Maryvonne Jeanne-Garrault


Ouest-France  Juillet 2013

De gauche à droite : Henri Le Bellec, Denis Perrot, Aube Elléouet, Louis Augès, président du CCER, lors du vernissage de l'exposition, lundi soir. | 



S'il fallait établir un classement des galeries d'art qui foisonnent cet été à Tréguier, nul doute celle du centre culturel Ernest-Renan (CCER), inaugurée ce lundi, pousserait le jury à lui accorder la palme.

Deux expositions, dans deux salles mitoyennes, rivalisent d'excellence. Denis Perrot, l'artiste peintre-dessinateur-sculpteur, franco malgache, Trécorrois de coeur, présente une quarantaine de portraits, huiles et gouaches-encres, et quelques sculptures « imitations bronzes », oeuvres des années passées, qui lui disent,« Laisses un peu tes crayons et pinceaux et reviens vers nous. »

Les tableaux exposés traduisent la sensibilité de l'artiste. Des portraits de Baudelaire, Prévert, Rimbaud, Mallarmé...

« Des gens qui m'ont touché par ce qu'ils sont. Par leur travail j'ai appris à les connaître... »

Henri Le Bellec, ancien président du CCER, rapporte quelques confidences soufflées par Denis Perrot, agrémentées d'envolées littéraires, voire philosophiques, dont l'ancien professeur agrégé de lettres a le secret.« En isolant parfois les personnages, sur une toile, ou a travers une pose, je les réduis finalement à ce qu'ils sont dans l'absolu : un reflet de l'humanité »,lui confiait Denis Perrot qui expose jusqu'au 2 août.

Les collages d'Aube Elléouet

Dans la salle voisine, changement de décor avec les collages d'Aube Elléouet, la fille d'André Breton, chef de file du surréalisme (1896-1966). Une trentaine d'oeuvres tapissent les murs de la grande salle, jusqu'au 17 août.

Là encore, Henri Le Bellec fait une présentation à la hauteur de son talent d'écrivain.« La grande aventure du collage a commencé il y a 40 ans... Un coup de ciseau, une superposition d'images, un montage aux lois secrètes, et la charge mystérieuse et dramatique des choses de la vie s'en trouve modifiée... » Par« Ces puzzles lumineux et poétiques où le hasard dispute au jeu sa part d'imprévu... Il s'agit de réconcilier poésie et le réel... De ces assemblages se dégage la charge de merveilleux, de tension ou de trouble sensoriel, le propre d'une situation poétique. »